Nouriel Roubini annonce la déchéance du métal jaune

La situation demeure toujours critique pour le marché des métaux précieux. Face à cette crise, de nombreux spécialistes évoquent leurs opinions et leurs prévisions pour le cours de l’once d’or dans les années à venir. Parmi ces personnes, Nouriel Roubini fait part de ses prévisions quelque peu alarmantes sur les futurs cours de l’once d’or. En effet, cet économiste fait polémique après sa chronique sur l’or qui a été publiée dans Business Insider.

Un économiste plein de pessimisme

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Considéré comme un annonciateur de catastrophes, Nouriel Roubini est un économiste américain qui fait tout le temps parler de lui. Ses opinions qui prônent un pessimisme ardent lui ont valu le surnom de Dr Doom ou Dr pessimiste. Cet économiste a cependant fourni de nombreuses raisons liées à son pessimisme dans un article pour le Project Syndicate.

Et bien qu’aucune des catastrophes qu’il a annoncées ne se sont produites, Nouriel Roubini reste quand une personnalité qui attire l’attention des gens. Et cela, parce qu’il fait partie des rares économistes à avoir anticipé et annoncé la crise des subprimes.

Actuellement, cet annonciateur de mauvais présages se tourne vers le marché des métaux précieux qui connaît déjà un grand bouleversement. En effet, cet économiste américain prédit un krash boursier qui aurait lieu au plus tard d’ici trois ans. Alors que le cours actuel de l’once d’or est estimé à un peu plus de 1.300 dollars, Nouriel Roubini prédit une dégringolade des cours de l’or « aux environs de 1.000 dollars en 2015 » et il ajoute que « la ruée vers l’or est terminée ».

Les arguments de Nouriel Roubini

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Une chronique sur l’or publiée dans Business Insider a fait grand bruit quand l’économiste Nouriel Roubini fait part de sa théorie de krash boursier à la population. Dans ses écrits, il explique pourquoi cette « relique barbare sans aucune valeur intrinsèque et principalement utilisée comme valeur refuge face à des craintes largement irrationnelles » n’a plus d’avenir.

En six points, cet économiste américain avance des arguments qu’il juge logiques et véridiques.

Premièrement, il estime que « le prix du métal jaune a tendance à flamber lorsque de sérieux risques menacent l’économie mondiale. Mais l’or peut s’avérer un piètre investissement ».

Deuxièmement, « l’or se comporte mieux lorsqu’il y a un risque de forte inflation. Mais en dépit des mesures non conventionnelles des banques centrales, l’inflation dans le monde est faible ».

Troisièmement, il estime que « contrairement à d’autres actifs, l’or ne rapporte aucun revenu. Depuis 2009, Wall Street a de meilleures performances que l’or ».

Quatrièmement, « les prix de l’or ont fortement augmenté lorsque les taux d’intérêt réels sont devenus négatifs. Mais l’amélioration des perspectives économiques aux États-Unis et dans certains pays devrait signer la fin des ‘quantitatives easing’ et des taux d’intérêt zéro ».

Cinquièmement, « nombre d’États pourraient vendre d’importantes quantités de réserves d’or pour se désendetter. Ce qui ne manquerait pas d’entraîner une baisse supplémentaire du cours ».

Et sixièmement, il juge que « certains conservateurs, surtout aux États-Unis, ont tellement encouragé la ruée vers l’or que l’effet a été contreproductif. Ces fanatiques croient aussi qu’un retour au système de l’étalon or est inévitable ». Cependant, beaucoup d’experts comme Arnaud Claveau sont contre ces opinions, et ce dernier apporte des réponses aux arguments de Nouriel Roubini.